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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 11:21

Articles parus dans le Républicain Lorrain le lundi 22 janvier (édition d'Hayange) et le Jeudi 25 janvier (pages Région) suite aux interventions, à l'Assemblée Nationale.

La direction d'ARCELOR MITTAL et les organisations syndicales dénoncent les chiffres annoncés par le Ministre.

Michel LIEBGOTT, Député de la Moselle et Président du Groupe d'Etudes Sidérurgie, et Jean-Yves LE DEAUT, Député de Meurthe-et-Moselle et président de la mission parlementaire sur le réchauffement climatique, ont saisi, par courrier, le Président de la République. 

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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 11:13

M. Michel Liebgott - J’ai entendu avec satisfaction notre collègue François Dosé donner quelques exemples concrets de ce que fait actuellement le Gouvernement et de ce que nous souhaiterions faire, si nous revenions au pouvoir. Nous avons le sentiment qu’il n’y a plus dans ce pays de politique industrielle, ni de volonté publique. Nous nous alignons sur toutes les politiques ultralibérales, en particulier celles menées aux Etats-Unis, dont nous voyons pourtant sur quoi elles débouchent : « irakisation » du monde au nom d’intérêts pétroliers ; quotas pour protéger le marché américain ; refus de signer le protocole de Kyoto… L’essentiel, c’est que les États-Unis dominent le monde ; et le candidat de l’UMP, rendant visite au président américain, ne se gêne pas pour dire que son objectif est de faire mieux – c’est-à-dire, à nos yeux, pire : plus de libéralisme, davantage de suppressions d’emplois !

M. Jacques Godfrain - Si on parlait de la Chine et de Tien An Men ?

M. Michel Liebgott – Je prendrai un exemple concret, celui de la sidérurgie française, que vous allez petit à petit, sauf revirement, enterrer, faute d’interventionnisme, ou plutôt à cause d’interventions mal à propos. Il y a quatre ou cinq ans, lorsque vous êtes arrivé aux affaires, Monsieur le ministre, les députés socialistes vous ont interrogé sur l’avenir de la sidérurgie française, Arcelor venant d’annoncer des suppressions d’emplois en 2008. J’avais fait part de notre indignation devant cette annonce de la disparition d’une filière stratégique. Il est vrai que cela arrangeait tout le monde : il n’y aurait pas de licenciements : les salariés partiraient à la retraite, et les intérimaires, qu’Arcelor embauchait en masse, ne poseraient pas de problème de licenciement. L’entreprise passait alors pour un saint-bernard : comme il n’y avait pas de licenciement, elle n’était obligée à aucun plan de revitalisation ; tous ses efforts témoignaient de sa bonne composition, disiez-vous. Eh bien, le Gouvernement a eu tout faux ! Nous défendons une vision industrielle dynamique, comme elle est pratiquée au Luxembourg, qui intervient, reprend des territoires, transforme des friches, crée des emplois. Monsieur le président Ollier, je vous ai demandé de réunir la commission à nouveau, rapidement, pour que nous sachions quel coup bas le Gouvernement prépare contre Mittal-Arcelor. Arcelor avait prévu d’arrêter sa production en 2008-2009, tandis que le nouveau groupe souhaite continuer de produire en France. Il conviendrait donc d’aborder la question de leurs quotas de CO2, pour conjuguer politique industrielle et politique environnementale. L’Europe va enregistrer les décisions françaises, mais celles-ci ne sont pas favorables à l’industrie. Je demande solennellement au Gouvernement de revoir son plan ou, en tout cas, de définir une politique industrielle a minima, pour éviter des milliers de suppressions d’emploi. Sinon, vous aurez la peau des derniers sidérurgistes ! Je regrette que nous n’ayons pas ce débat ; cette lacune a obligé Mittal-Arcelor à s’adresser au Président de la République, qui n’est pas pourtant pas compétent, aux termes de la Constitution, pour conduire la politique économique de la France en direct. On ne nous propose pas rien d’autre que le libéralisme tous azimuts (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), qui s’est déjà installé petit à petit, conduisant à des suppressions d’emplois successives, au renvoi des pauvres sur les départements, qui n’en peuvent plus, et au transfert de la politique économique vers les régions, dont vous prenez un malin plaisir à rappeler qu’elles augmentent les impôts alors que, si elles le font, c’est parce qu’elles ont une politique industrielle volontariste, contrairement au Gouvernement (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des députés communistes et républicains.)

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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 10:51

 

M. Michel Liebgott - Monsieur le Président, après vous je veux rendre hommage à l’abbé Pierre et à tous ceux qui poursuivent son combat, avec une pensée pour les personnes qui souffrent du froid. 

M. le Président – Je l’avais fait au nom de l’ensemble de l’Assemblée.

M. Michel Liebgott - Je m’y associe. Monsieur le ministre de l’économie, il n’est pas de grand pays sans une grande politique industrielle, reposant sur quelques piliers comme la sidérurgie. Depuis 2002, j’ai interpellé quatre ministres successifs sur la situation de cette industrie et de celles qui y sont rattachées et, avec mes amis socialistes, j’ai dénoncé l’annonce prématurée, en 2002, de la fermeture des derniers hauts fourneaux dans le cœur historique de la sidérurgie lorraine. Vous avez considéré qu’elle était légitime alors qu’un millier d’emplois étaient en jeu. Comme souvent, les faits vous donnent tort. Le marché de l’acier a explosé, et il continue de progresser à un rythme soutenu. Arcelor Mittal défend aujourd’hui la position que je défendais naguère avec les syndicats. Pour maintenir ce millier d’emplois, et les emplois indirects qui en découlent, il faut que le Gouvernement autorise l’entreprise à produire plus. Ce serait aussi un signe fort pour l’environnement : si l’acier n’est pas produit chez nous, il le sera dans des pays où l’environnement est loin d’être une priorité, alors que nos hauts fourneaux sont ceux qui produisent le moins de CO2 au monde. Pour l’instant, vous vous orientez plutôt vers plus de souplesse dans les domaines des transports, de l’habitat et de l’énergie qui, pourtant, représentent les trois quarts du CO2 rejeté dans l’atmosphère. Avec M. Le Déaut, président de la mission parlementaire sur le réchauffement climatique…

M. le Président – Veuillez poser votre question.

M. Michel Liebgott - Je vous demande de faire en sorte que les batailles industrielle, environnementale et sociale puissent être gagnées (« La question ! » sur les bancs du groupe UMP). La question, elle est simple : reconnaissez-vous votre échec et allez-vous donner à la sidérurgie française sa chance comme Mittal Arcelor vous le demande aujourd’hui ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste)

M. François Loos, ministre délégué à l’industrie - Effectivement, il est important d’avoir une industrie forte. La Lorraine est bien placée dans ce domaine et je vous remercie de vous préoccuper, avec vos collègues, des sites de Mittal Arcelor. Vous avez pu constater l’an dernier à quel point je suis attaché à la force de la sidérurgie française. Aujourd’hui, deux éléments sont à prendre en compte. Le premier est le prix de l’électricité. La semaine dernière, le consortium des industries électro-intensives a conclu un accord avec EDF qui lui permet d’obtenir de bons prix. L’autre élément est le CO2 : l’industrie française en a émis 132 millions de tonnes en 2005. La Commission européenne nous propose d’en rester à ce niveau et, en accord avec Mme Olin, le Premier ministre a décidé qu’il fallait s’en tenir à cette perspective pour les cinq ans à venir. Arcelor Mittal, qui disposait d’un quota de 5 millions, subirait une baisse de 6 %. Au tarif actuel de la tonne de CO2, cela signifie que Mittal risque d’avoir à débourser 1,5 million dans les années qui viennent. Si l’on rapporte ce montant aux 3,8 milliards de bénéfices réalisés l’an dernier, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour l’avenir de cette industrie. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP)

 

 

 

 

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24 janvier 2007 3 24 /01 /janvier /2007 11:31

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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 17:00

Dans le cadre du Groupe d'Etudes Sidérurgie de l'Assemblée Nationale, Michel LIEBGOTT, député de la Moselle, président de ce Groupe, et les députés Jean-Yves LE DEAUT (54), François DOSE (55), Jean-Louis DUMONT (55), Jean-Marie AUBRON (57) et Jean-Marc NESME (71), ont auditonné la direction générale d'Arcelor-Mittal France en la personne de Michel WURTH et Daniel SOURY-LAVERGNE.

Ci-dessous, l'article de Benard KRATZ du Républicain Lorrain, sur la base du Communiqué de Presse transmis par Michel LIEBGOTT à l'issue de la réunion, mardi soir.   

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15 janvier 2007 1 15 /01 /janvier /2007 09:38
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13 janvier 2007 6 13 /01 /janvier /2007 07:53

Vendredi matin, avec Jean-Marie AUBRON, Député de la VIIIème circonscription de la Moselle, Michel LIEBGOTT a reçu les organisations syndicales d'ARCELOR-MITTAL Florange et ARCELOR-MITTAL Gandrange. Cette réunion a permis de faire un tour d'horizon de toutes les problématiques sidérurgiques actuelles et notamment les annonces contradictoires de la direction du leader mondial à propos du devenir de la filière liquide dans les vallées de la Fensch et de l'Orne. Ces échanges avaient principalement pour objectif de bâtir un argumentaire préparatoire à la réunion du groupe d'études "sidérurgie" qui se tiendra mardi à 17 heures à l'Assemblée Nationale et qui auditionnera la direction nationale d'ARCELOR-MITTAL, en l'occurence Michel WURTH et Daniel SOURY-LAVERGNE.

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9 janvier 2007 2 09 /01 /janvier /2007 14:18
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9 janvier 2007 2 09 /01 /janvier /2007 11:01

Texte du communiqué transmis au Républicain Lorrain, à la Semaine, à l'Est Républicain, aux Dernières Nouvelles d'Alsace, à l'AFF et aux Echos, le samedi 6 janvier 2007

La multiplicité des annonces contradictoires du Groupe ARCELOR-MITTAL, celle qui évoque le maintien de la filière liquide à Hayange à minima jusqu’en 2012 comme deux autres sites allemands, celle de la direction française qui fait peser la menace d’une fermeture dès 2008 du même site pour cause de quotas d’émissions de CO² insuffisants, confirme, comme nous l’avons toujours pensé, que l’outil de production lorrain est parfaitement viable. Cette agitation et le fait de mettre ainsi dans la balance ce site témoigne en effet de son intérêt industriel et stratégique.

Comme les organisations syndicales n’ont cessé de le dire et comme moi-même je n’ai cessé de l’évoquer à l’Assemblée Nationale depuis 2003, étant intervenu à quatre reprises dans l’hémicycle auprès des Ministres de l’Industrie successifs pour qu’ils intercèdent, en vain, auprès de la direction d’ARCELOR afin d’infléchir le choix de l’anticipation d’une fermeture, la sidérurgie en particulier et l’industrie en général ont effectivement un avenir en Lorraine.

Dans ce contexte, il faut dénoncer l’irresponsabilité du Gouvernement français qui est parfaitement informé et depuis très longtemps de cette situation, puisqu’il s’agit d’une réglementation européenne, mais qui ne l’a jamais évoquée, peut-être avec cette arrière-pensée que le sujet n’avait pas d’importance puisqu’il considérait, probablement en accord avec l’ancienne direction du groupe, que la filière liquide était condamnée et que les quotas de CO² pourraient être ventilés ailleurs géographiquement et industriellement.

Les techniques employées par ARCELOR-MITTAL qui ressemblent fort à un chantage social d’envergure, menaçant plus de 1000 emplois directs dans les vallées de la Fensch et de l’Orne ne sont pas plus acceptables, quand bien même il faut reconnaître que la question des quotas est particulièrement pénalisante dans le contexte d’une économie mondialisée et hyperconcurrentielle. Faisons malheureusement le constat que ces stratagèmes sournois se multiplient et qu’ils ne concourent pas à rassurer, loin s’en faut, les salariés.

Constatons également que depuis 2002, le Gouvernement français se limite à une politique industrielle d’accompagnement, sans vision stratégique sociale et environnementale, construite dans l’échange avec les industriels. Cette situation des quotas est la parfaite illustration d’une absence d’anticipation, de régulation, abandonnant certains sites aux aléas des choix européens, eux-mêmes déterminés par le protocole de Kyoto s’agissant du CO². Un gouvernement volontariste devrait au contraire valoriser les efforts consentis par ARCELOR en matière environnementale (de 1990 à 2002, les émissions de CO2 d’ARCELOR MITTAL en Europe ont diminué de 18% en valeur absolue et de 23% par tonne d’acier produite, alors que la production augmentait de 6% sur la même période, ARCELOR MITTAL est à l’origine de la création du projet de recherche mondial ULCOS dont l’objectif est de trouver un procédé de fabrication de l’acier avec des rejets de CO2 à l’atmosphère diminués de l’ordre de 50% à 75%), pour négocier un moratoire permettant à des sites comme celui d’Hayange de rester compétitif. Efforts qui ont pu d’ailleurs être réalisés par la revente de droits à polluer quand le marché était atone.

C’est pourquoi, j’interpellerai le Gouvernement dès la rentrée parlementaire pour entendre son analyse de la situation et les réponses qu’il compte y apporter. Ces différents points seront également abordés, dans le cadre du groupe d’études « Sidérurgie » de l’Assemblée Nationale que je préside, et qui auditionnera, le mardi 16 janvier prochain, la direction nationale du Groupe ARCELOR-MITTAL en la personne de Michel WURTH, PDG d’ARCELOR-MITTAL France, Michel SOURY-LAVERGNE, Délégué Général de la même entité et Jean-Luc PIERQUIN, Président du pole de compétitivité MIPI. Bien entendu, cette audition sera précédée, dès vendredi prochain, d’une réunion préparatoire avec les syndicats d’ARCELOR Florange et de MITTAL Gandrange.

Plus que jamais, les élus lorrains, tout particulièrement ceux du bassin ferrifère de la Fensch , de l’Orne comme du Pays-Haut, où dans le cadre de l’aménagement de Belval ARCELOR et l’Etat luxembourgeois adopte une stratégie de développement commune efficace, doivent poursuivre leur défense de l’emploi industriel, en lien avec les grandes collectivités territoriales, Région et Département.

Ce partenariat entre collectivités responsables devrait d’ailleurs permettre d’aider la création de 200 emplois supplémentaires chez THYSSEN-KRUPP à Florange, atténuant ainsi quelque peu les fermetures de GKN en 2005 et de DAEWOO en 2003.

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29 décembre 2006 5 29 /12 /décembre /2006 15:26

Pour lire l'intervention de Michel LIEBGOTT concernant les RHD - KHD, cliquez sur le lien suivant:

http://liebgott.over-blog.com/article-4780686.html

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