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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 10:32

cattenom-centrale.jpgM. Michel Liebgott interroge Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi sur l'impossibilité de réversibilité des tarifs réglementés de gaz et d'électricité. L'article 17 de la loi relative au secteur de l'énergie rend impossible la réversibilité pour les tarifs réglementés de gaz et d'électricité pour un même logement. Cela pose un problème particulier lorsque c'est un locataire qui effectue le choix de renoncer aux tarifs réglementés, car il engage l'ensemble des personnes qui vont lui succéder dans ce logement, de même que le propriétaire. Cette décision lourde de conséquence devrait être celle du propriétaire et non du locataire. On peut également envisager qu'un locataire puisse revenir sur la décision de celui qui l'a précédé dans le logement, pour ne pas avoir à subir d'éventuels préjudices à cause des fluctuations des prix de l'énergie. Cette situation a été évoquée par plusieurs associations de consommateurs dont notamment la CLCV. Il souhaite donc connaître ses intentions à ce propos et les mesures prévues qu'il compte mettre en oeuvre pour remédier à ces sources de contentieux possibles.

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17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 11:03

auto.jpgMonsieur le Préfet,

Par un courrier daté du 31 juillet dernier, vous avez bien voulu m’informer de l’état d’avancement de la mise en œuvre du Programme de Développement et de Modernisation des Itinéraires (PDMI) en Lorraine et sollicité mon avis, en tant que parlementaire et à la demande du Gouvernement, quant aux premières orientations à retenir. En réponse à votre sollicitation, et après avoir moi-même consulté les maires de la 10ème circonscription de la Moselle, je tiens à vous faire part des éléments de réponse suivants :

 

D’abord ma surprise, pour ne pas dire mon agacement, de ne pas voir indiqué, tant sur la cartographie fournie que sur la note de présentation des opérations qui pourraient être engagées, le Contournement d’Audun-le-Tiche. S’il est vrai que cette voie est prévue au programme des travaux du département de la Moselle (la Déclaration d’Utilité Publique ayant été obtenue en 2005), il me semble important de l’intégrer de manière prioritaire dans ce schéma général. Pour au moins deux raisons ce contournement doit être reconnu d’intérêt national voire international :

·        L’accroissement exponentiel du trafic de véhicules traversant l’agglomération audunoise (flux de 25.000 véhicules par jour) du à l’importance des migrations pendulaires transfrontalière,  génère des problèmes de sécurité routière, de pollution, des nuisances phoniques et contribue à la dégradation des bâtiments dans l’artère centrale.

·        Le développement de Alzette 2015 et celui de tous les projets d’aménagement connexes qui pourraient être engagés dans ce bassin transfrontalier très dynamique, notamment ceux du futur Groupement Européen de Coopération Transfrontalière (GECT), sont pleinement conditionnés par la réalisation d’une artère routière reliant l’A30 au réseau routier luxembourgeois.

 

A propos de la future A32, dont l’Etat et certaines collectivités territoriales du sillon mosellan s’évertuent à penser que seul le tracé EST peut être satisfaisant, je réitère ma position : si la réalisation d’une nouvelle autoroute doit se faire alors il faut la réaliser selon le tracé OUEST « Longwy-Briey-Toul ». Je considère en effet que la dorsale lorraine est saturée compte tenu de son très fort taux d’urbanisation, de son tissu industriel et commercial dense. Par ailleurs, les nuisances environnementales sont déjà extrêmement importantes, il ne s’agirait pas de les accroître et de les concentrer. En matière d’aménagement durable et équilibré du territoire, il me semble que le tracé OUEST peut apporter une réponse efficace aux problèmes du transit international. Sa réalisation permettrait de détourner de l’A31 une bonne partie de ce trafic, notamment les poids lourds qui contribuent fortement à la saturation et à la dangerosité de cette autoroute.

           

Les documents que vous m’avez fait parvenir, s’agissant du Contournement Ouest de Thionville (COT), indiquent désormais clairement qu’il s’agirait d’une « liaison autoroutière » entre l’A30 et A31. Celle-ci ne serait donc qu’un tronçon de la future A32 dont nous refusons le tracé Ouest. J’ajoute, et ma position sur le sujet a été constante, que cette traversée autoroutière de Florange couperait derechef la ville en deux, alors que celle-ci est déjà concernée par une multitude de voies de déplacements (A30, A31, voie ferrée d’ARCELOR-MITTAL), créant un maillage complexe et générant de multiples nuisances. Le problème du Contournement Ouest de Thionville doit donc être abordé d’une autre manière et les études se poursuivre, notamment pour la réalisation d’un boulevard périphérique urbain de l’agglomération thionvilloise. Pour cela, il s’agirait que le Schéma de COhérence Territorial (SCOT) devienne enfin une réalité, qu’il permette de débattre, de manière élargie, à propos de l’aménagement d’un bassin démographique de près 250.000 habitants contigu à un centre urbain et financier de dimension européenne dont le dynamisme du marché de l’emploi engendre une croissance régulière et importante des flux de circulation. La mise en œuvre rapide d’un Plan de Déplacement Urbain est une nécessité pour le bassin Thionville-Fensch.

 

L’autoroute A31, axe structurant du sillon mosellan, doit très rapidement faire l’objet d’aménagements, sans mesures dilatoires du fait de la création future de l’A32, et ce à plusieurs niveaux :

  • Je crois important d’abord de généraliser la mise à 2 fois 3 voies là où cela est possible. Entre Thionville et la frontière luxembourgeoise, cela me semble être même une nécessité compte tenu de l’état d’encombrement du trafic, dont, tous les jours, mes concitoyens me font part. La suppression du poste frontière de Zoufftgen doit être également effectuée pour permettre une fluidification du trafic.
  • Comme indiqué dans la note transmise, les aménagements sécuritaires doivent se poursuivre, notamment en ce qui concerne l’éclairage des voies et la qualité des revêtements.
  • En matière de nuisance phonique, là encore, un principe de généralisation de réalisation de « protections acoustiques » en zone urbaine doit être instauré.   

L’autoroute A30 est la colonne vertébrale des territoires communautaires du Val de Fensch, du Val d’Alzette et du Pays-Haut Mosellan et Meurthe-et-Mosellan d’une manière générale. Sa vocation internationale est indéniable mais elle doit faire l’objet de nouveaux aménagements pour contribuer au développement économique des bassins desservis entre Uckange et Longwy :

·        Le doublement annoncé du tunnel d’Hayange participe de cette ambition et je suis satisfait de constater son inscription dans la liste des projets retenus.

·        Je regrette toutefois qu’il n’est nullement fait état de la réalisation de nouveaux échangeurs et accès sur l’A30. Je pense en particulier aux habitants d’Hayange, de Nilvange et de Knutange (soit près de 24.000 habitants) qui doivent aller à Fameck ou à Fontoy pour pouvoir emprunter l’A30 s’ils désirent se rendre à Longwy, à la frontière belge ou sur le futur site d’Esch-Belval.

·        Je note que la réalisation de protection phonique entre Fameck et Hayange demeure d’actualité. C’était un minimum alors que ces ouvrages auraient du être déjà réalisés dans le cadre du précédent Contrat de Plan Etat Région. Selon moi, leur construction doit donc être à présent prioritaire.

·        Sur le document, je constate par ailleurs qu’il n’est pas fait état du doublement du viaduc sur la Chiers qui permettrait une continuité de l’A30 et de la RN 52 à deux fois deux voies jusqu’en Belgique. Il convient à mon sens d’y remédier.

 

La VR52 a été créée dans l’optique d’un désenclavement de la vallée de l’Orne et d’une jonction avec l’Autoroute A4. La réalisation du tronçon Vitry-sur-Orne / Fameck répond au premier objectif. Pour le second, rien n’est encore abouti. Il faut impérativement hâter la construction du dernier tronçon, ce qui est d’ailleurs inscrit dans le programme de développement de la Direction Régionale de l’Equipement.

 

J’espère que cette contribution synthétique vous permettra de bien saisir ma vision générale, à l’échelle de notre Région, quant aux travaux prioritaires à intégrer dans le cadre du PDMI et aux particularismes locaux dont les pouvoirs publics doivent comprendre toute l’importance (contournement d’Audun-le-Tiche, contournement de Thionville Ouest, mise à 3 fois 3 voies de l’A31 entre Thionville et la frontière, échangeurs nouveaux sur l’30 et jonction avec le projet Alzette 2015).

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17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 10:18

palais-metz.jpgMonsieur le Préfet,

Le 11 septembre dernier, à la demande de Madame la Garde des Sceaux, vous avez souhaité rencontré et entendre les parlementaires et grands élus mosellans à propos de la refonte de la carte judiciaire voulue par le Président de la République (…) Vous avez exprimé au cours de cette consultation le souhait d’un retour écrit des positions des parlementaires sur le sujet. Je me plis d’autant plus facilement à l’exercice que dès le 22 juin dernier, j’ai indiqué par courrier à Madame la Garde des Sceaux les conséquences désastreuses d’une refonte « aveugle » de la carte judiciaire en Moselle. J’avais alors particulièrement insisté sur les particularismes locaux de ce département, notamment s’agissant du droit local. Une copie de ce courrier a été transmise à votre secrétariat.

Je continue d’ailleurs de considérer que les propositions du Président de la République, en l’espèce une Cour d’Appel par Région et un Tribunal de Grande Instance par département, ne sont pas du tout appropriées à notre département. Je rejoins en cela l’argumentaire défendu lors de cette réunion du 11 septembre par monsieur le Premier Président de la Cour d’Appel et monsieur le Procureur Général, (...) notamment à propos :

·        de l’importance du nombre d’affaires civiles et pénales traitées par la cour d’appel qui la positionne au 16ème rang national, c’est-à-dire devant la Cour d’Appel de Nancy ;

·        de l’organisation en 3 arrondissements judiciaires (TGI de Metz, Thionville et Sarreguemines) qui correspondent à une réalité démographique ;

·        des difficultés inhérentes à l’application du droit local qui traite de nombreux sujets dans les départements d’Alsace-Moselle, notamment la chasse, le travail, les cultes, le statut des professions judiciaires, les assurances, le livre foncier… ;

·        des conséquences immobilières et de gestion des ressources humaines inhérentes au regroupement des deux cours d’appel sur Nancy et des Tribunaux de Grande Instance de Moselle à Metz.            

Si je conçois qu’une réflexion peut être engagée quant à la rationalisation de certains tribunaux périphériques ayant un volume d’activité très limité et que des compétences spécifiques bien sériées pourraient être recentrées sur le Tribunal de Grande Instance de Metz, je ne saurais cautionner, vous l’aurez bien compris, le projet initialement envisagé, en l’occurrence la fermeture de la Cour d’Appel de Metz et la suppression de deux TGI. Ce serait éloigner la justice des justiciables, ce ne serait ne pas améliorer les conditions de travail des personnels de la justice. 

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12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 16:17

bois-solaire.jpgM. Michel Liebgott interroge M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables, sur des conséquences de l'augmentation du taux de TVA pour les installations photovoltaïques permettant de revendre de l'énergie électrique à EDF. La direction de la législation fiscale applique aux particuliers ayant fait le choix d'équiper leur habitation de panneaux solaires un régime particulièrement défavorable, consistant en l'espèce à réserver les avantages fiscaux uniquement aux équipements destinés à l'autoconsommation et ce, contrairement à l'objectif fixé par la loi n° 2005-751 du 13 juillet 2005. Celui-ci dispose en effet que l'État « favorise la construction d'une part significative de logements dans lesquels il est produit plus d'énergie qu'il n'en est consommé ». Il y a donc contradiction entre les objectifs de la loi et le rescrit RES n° 2007112 de la direction des impôts concernant les énergies renouvelables. Ce rescrit, publié le 8 mai 2007, stipule que « le taux de TVA appliqué pour l'installation de panneaux solaires photovoltaïques dans le but de vendre l'électricité à EDF sera désormais de 19,6 %, même pour les logements de plus de deux ans, contre 5,5 % auparavant ». Cette décision prise sans concertation est lourde de conséquences. Elle va à l'encontre des discours visant au développement des énergies renouvelables. Il souhaite donc connaître les intentions du Gouvernement à ce propos et les mesures prévues pour remédier à cette contradiction.

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12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 16:10

accueil.jpgM. Michel Liebgott interroge Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi sur la mise en oeuvre de l'article 5 de la loi TEPA pour les travailleurs frontaliers. L'article 5 de la loi TEPA, adopté par l'Assemblée nationale le 16 juillet 2007 et par le Sénat le 27 juillet 2007, a instauré un système de crédit d'impôt égal à 20 % des intérêts d'emprunts immobiliers dans la limite de 1 500 euros par couple. Ce système est applicable pour les résidents français travaillant dans le territoire national et donc soumis à l'impôt sur le revenu. Par contre, pour les travailleurs frontaliers (Grand Duché de Luxembourg, Belgique, Allemagne, Suisse...), la mise en oeuvre de cette mesure du « paquet fiscal » paraît beaucoup plus problématique. En effet, nombreux sont les résidents français qui travaillent désormais en dehors du territoire national et qui sont fiscalisés directement à la source dans ces pays. Comment dès lors les faire bénéficier d'un crédit d'impôt dans le cadre d'un premier emprunt immobilier et s'il est nécessaire d'être un contribuable français au titre de l'impôt sur le revenu pour entrer dans le champ d'application du dispositif fiscal de l'article 5. Il souhaite donc connaître les intentions du Gouvernement quant à ce problème et les mesures envisageables pour y remédier.

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12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 16:03

SoutienScolaire.jpgQuestion Ecrite - Emplois Aidés
M. Michel Liebgott interroge M. le ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité sur l'avenir des emplois aidés associatifs de manière générale et des CAE en particulier. De nombreux contrats aidés (CAE - adulte relais - emplois jeunes) arrivent à expiration et les associations employant des salariés sous ces régimes juridiques connaissent de grandes difficultés pour les conserver. Les associations concernées sont particulièrement inquiètes. Le manque de moyens financiers, dû au désengagement de l'État, conduit immanquablement à la non-pérennisation de ces salariés qui viennent grossir les listes de demandeurs d'emplois de l'ANPE. Or ces emplois sont d'une grande utilité tant pour leurs titulaires que pour les associations du tissu social. Il souhaite donc connaître les intentions du Gouvernement quant à l'avenir donné à ces contrats, en termes quantitatif et qualitatif.

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3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 17:42

gdf.jpgL’officialisation de la fusion, ce matin, de GDF et de Suez n’est pas une bonne nouvelle pour l’indépendance énergétique de notre Pays et pour la régulation des tarifs. La minorité de blocage de 35%, c’est-à-dire la participation de l’Etat dans la composition de l’actionnariat, n’en sera pas une et le groupe va être à la merci de nouvelles spéculations, car il s’agit bien d’une privatisation. En faisant ce choix, Nicolas SARKOZY, a non seulement trahi ses engagements antérieurs (il avait dit que les participations de l’Etat ne passeraient pas en dessous de 70% et que GDF ne serait pas privatisé), mais également participé au démantèlement des activités environnementales du groupe Suez. De surcroît, cette fusion va aboutir à une mise en concurrence, étrange voire absurde, entre EDF et GDF-Suez. Voilà une situation bien étrange !

 

Un petit film pour se convaincre que les paroles n’engagent que ceux qui….. 

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3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 16:38

bleu01.jpgMichel LIEBGOTT sera l'invité, demain matin à 8h10, de France Bleu Lorraine Nord pour évoquer différents sujets d'actualité, notamment la suppression des emplois aidés annoncée courant août par l'ANPE aux communes et aux associations de Lorraine.

Pour écouter sur Internet:
www.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?tag=lorraine-nord

Fréquence Radio : 98,5 MHz

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31 août 2007 5 31 /08 /août /2007 16:05

Lettre adressée par Michel LIEBGOTT au Président de la République à propos de l'annonce faite par les services ANPE aux associations et aux collectivités territoriales de non reconduction des contrats aidés du type CAE et CA

Monsieur le Président de la République,

La loi de Programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005 a institué, dans ses articles 44 et 49, les Contrats d’Accompagnement vers l’Emploi (CAE) et les Contrats d’Avenir (CA). Le premier contrat est destiné à faciliter l’insertion des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières d’accès à l’emploi et le second doit permettre de favoriser le retour à l'emploi des personnes bénéficiant du revenu minimum d'insertion (RMI), de l'allocation de solidarité spécifique (ASS), de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) ou de l'allocation de parent isolé (API).

Les collectivités territoriales, notamment les communes, comme les associations à but non lucratif oeuvrant dans le champ de l’action sociale, ont très fréquemment recours à ces contrats permettant à un public spécifique, souvent en grande difficulté sociale, de trouver au-delà d’une source de revenus, un moyen de se former et de se réadapter au monde du travail. Dans les communes, ces contrats permettent également de satisfaire des missions temporaires ou appelant une grande flexibilité horaire. C’est notamment le cas des personnels affectés à la sécurité aux abords des établissements scolaires.

Lors de l’examen du projet de loi de finances 2007, à propos du projet annuel de performance Travail Emploi et des crédits affectés au programme n°102 concernant l’accès et le retour à l’emploi, j’avais émis  des réserves quant à la suffisance des moyens consacrés aux CAE et aux CA (Assemblée Nationale – Séance du 09 novembre 2006). Or, selon les informations données par les Directions Départementales du Travail et de l’Emploi aux ANPE, il semblerait désormais que les autorisations d’engagement (774 millions d’euros pour les CAE et de 623 millions d’euros pour le CA, prévues pour l’exercice 2007) ne permettent pas de conclure ou de reconduire de nouveaux contrats de ce type, à l’exception de ceux relatifs aux chantiers d’insertion ou en lien avec les missions éducatives de l’Ecole. Pour terminer l’année, il s’agirait donc de redéployer les crédits en direction de mesures jugées prioritaires au détriment d’autres.

Dans la circonscription de Thionville Ouest dont je suis député, plusieurs mairies et associations ont ainsi été informées par les antennes locales de l’ANPE que, début août, en plein dans la période estivale, 75% de l’enveloppe affectée à ces contrats aidés avait été utilisée et qu’en conséquence les renouvellements ou la signature de nouveaux contrats n’étaient plus possibles.

Cela pose évidement des problèmes financiers importants aux communes et aux associations qui avaient prévues des embauches de ce type à la rentrée. Certaines d’entres elles avaient même déjà procédé à des entretiens d’embauche avec des personnes susceptibles d’entrer dans ces dispositifs. S’agissant des collectivités territoriales, je considère même qu’il s’agit là, une fois encore, d’un véritable transfert de l’Etat sans financement. Méthode dont il n’échappe désormais à personne qu’elle se généralise tant l’Etat est devenu impécunieux pour satisfaire des promesses fiscales particulièrement onéreuses. En effet, ces embauches devront de toute façon être réalisées, au travers de contrat de droit public traditionnel, car elles répondent pour la plupart à des missions de service public.

D’autres établissements du département de la Moselle, notamment pour l’hébergement de personnes âgées dépendantes pour qui ces emplois sont cruciaux, m’ont fait part de leur mécontentement quant à cette décision qu’ils estiment totalement injuste et en parfaite contradiction avec vos promesses s’agissant de la mise en place d’un plan ambitieux dans le cadre du 5ème risque.

Permettez-moi de constater, Monsieur le Président de la République, que les contrats aidés ne sont définitivement plus une priorité de l’action de l’Etat, quand bien même sur le terrain de l’accompagnement social et celui de l’insertion professionnelle, chacun en perçoit la grande l’utilité. Il n’est pas inutile de rappeler que ces contrats avaient été créés par le Gouvernement Jospin (Emplois jeunes, CES, CEC, adultes relais…), qu’ils ont été idéologiquement sacrifiés par le Gouvernement Raffarin puis réhabilités par le Gouvernement Villepin, sous l’impulsion de Jean-Louis Borloo, lequel avait d’ailleurs reconnu toute l’importance de ces dispositifs lors des débats parlementaires sur la cohésion sociale. De surcroît, ce n’est pas la première fois, loin s’en faut, que l’on assiste impuissant à de tels réajustements budgétaires. Déjà l’an passé, des crédits avaient été gelés, toujours pour les mêmes postes budgétaires, notamment en direction des associations qui avaient, à l’époque, fait part de leur courroux. D’ailleurs, les analyses des rapports annuels de la Cour des Comptes relèvent « l’inconstance des politiques de l’emploi ». Il faut dire que l’attitude des services de l’Etat est particulièrement déconcertante. Que dire en effet quand, dès le vote des lois de finance, les DDTE, à grand renfort de réunions et de communications, incitent le monde associatif et les collectivités à procéder à des embauches via ces contrats, et que quelques mois après seulement, les mêmes, via des mails et sans information préalable des parlementaires, gèlent les crédits, les redéploient, et demandent à ce que les recrutements soient stoppés. C’est totalement incompréhensible.

Je veux également ajouter que la neutralisation de ces postes ou la minimisation des crédits par rapport à la demande, ne se traduira pas par des économies budgétaires à court terme. En effet, le public visé par ces contrats entrera inéluctablement dans le champ des indemnisations de l’ASSEDIC, pour ceux à qui le contrat n’a pas été renouvelé, ou dans d’autres dispositifs, très coûteux pour les contribuables, quand il n’y a pas eu de recrutement. De nombreuses personnes pourraient donc relever de dispositifs d’assistance, ce qui, vous en conviendrez, est en parfaite contradiction avec la valeur travail que vous avez portée lors de la campagne présidentielle.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l’expression de ma parfaite considération.

Michel LIEBGOTT

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17 août 2007 5 17 /08 /août /2007 07:27

Le Conseil constitutionnel a validé, jeudi 16 août, la loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat, dite "paquet fiscal", censurant toutefois une des dispositions phares du texte. La décision des Sages, qui concerne le dispositif permettant aux Français ayant souscrit avant le vote de la loi un emprunt immobilier de bénéficier d'exonérations fiscales, met le gouvernement dans l'embarras.  (…) Le Parlement avait voté, le 1er août, le texte dont l'article 5 stipule que l'Etat remboursera aux emprunteurs une partie des intérêts versés durant les cinq premières années de remboursement, non seulement pour les emprunts à venir, mais aussi pour ceux déjà contractés. C'est donc la rétroactivité de cette mesure que les Sages n'ont pas validée : ils ont estimé qu'elle serait créatrice d'une "rupture d'égalité" entre contribuables et ont jugé son coût trop élevé. "Le Conseil constitutionnel a jugé que cet avantage, qui est précisément encadré, répond pour les prêts futurs à un objectif d'intérêt général qui est de favoriser l'accession à la propriété", selon un communiqué officiel. "Il n'en va pas de même pour les prêts déjà accordés, car, par définition, pour ceux-ci, le contribuable est déjà propriétaire de son habitation principale", selon le Conseil. Le coût de la mesure, "7,7 milliards d'euros, fait supporter à l'Etat des charges manifestement hors de proportion avec l'effet incitatif attendu", a par ailleurs estimé la haute juridiction. Les Sages du Conseil Constitutionnel s'étaient eux-mêmes saisis de l'article 5 de la loi, finalement invalidé. Les parlementaires socialistes avaient pour leur part déposé un recours sur les articles 1 (heures supplémentaires), 11 (bouclier fiscal) et 16 (exonérations d'ISF pour les investissements dans les PME). Le Conseil a jugé ces articles conformes à la Constitution.

Extraits d’un article du Monde daté du 17 août 2007.

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