Communiqué de presse (10/04/2013)

Je viens de prendre connaissance des propos extrêmement fermes du Président de la République concernant les devoirs et les exigences des élus de la République et de leurs représentants. Sans oublier de rappeler que « la défaillance d’un homme ne doit pas jeter le discrédit sur l’ensemble de élus » qui, pour la très grande majorité d’entre eux, travaillent activement au service de leur population en toute honnêteté, le Président de la République a pleinement tiré, selon moi, les conséquences de toutes les carences révélées par l’affaire Cahuzac.

Cette nouvelle politique très volontariste, qui dépasse d’ailleurs largement la seule question de l’éthique en politique, s’articulera autour de 3 grands axes.

D’abord assurer la transparence de la vie publique par la création, entre autres mesures, d’une haute autorité totalement indépendante qui contrôlera, au début et à la fin des mandats, les déclarations de patrimoine et d’intérêt non seulement des membres du Gouvernement, mais également et je m’en satisfait, des parlementaires, des responsables des grands exécutifs locaux mais également des dirigeants des grandes administrations et des cabinets ministériels.

Ensuite, et en cela le Président de la République va bien au-delà de ce qui prévalait jusqu’ici, les moyens de contrôle et de lutte contre la grande délinquance économique et financière qui coûte près de 80 milliards d’euros par an à notre budget national, vont être significativement accrus (doublement des enquêteurs de police judiciaire, 50 magistrats spécialisés et 50 agents de la DGFIP supplémentaires pour la lutte contre la fraude fiscale…). La création d’un parquet spécialisé avec une compétence nationale sur la fraude fiscale va en ce sens et les élus contrevenants se verront sanctionner d’inéligibilité temporaire, voire définitive.

Enfin, les banques françaises vont devoir publier la liste de toutes leurs filiales étrangères, susceptibles de contribuer à l’évasion fiscale. Nous sommes localement particulièrement concernés par ces questions et je suis satisfait d’entendre dire également aujourd’hui le Premier ministre du Grand Duché de Luxembourg, Jean-Claude Juncker, « que son pays était prêt à assouplir le secret bancaire, en acceptant l'échange automatique d'informations à partir du 1^er janvier 2015 ». C’est précisément ce qu’entend généraliser le Président de la République, au niveau européen comme au niveau mondial.

Michel LIEBGOTT

Des délégués des cinquante-et-une sections PS de Moselle se sont retrouvés à la mairie de Forbach pour tenir le congrès fédéral du mouvement. Sans surprise, les militants ont choisi les candidats dont les motions (ou lignes d’orientations politiques) avaient recueilli le plus de suffrages dans chaque section de Moselle au moment des votes. « Il va falloir se mobiliser et faire campagne jusqu’au bout puisque j’aurai un adversaire », confiait en fin de réunion Jean-Pierre Liouville, dont la motion 1, emmenée par Harlem Désir, a obtenu 69,51 %. Il tentera, le 15 novembre prochain, de décrocher le poste de premier secrétaire fédéral du Parti socialiste en Moselle face à Yannick Williot, qui a obtenu 14,86 % en choisissant de soutenir la motion 3 d’Emmanuel Morel. Tous les deux convoitent le poste laissé vacant par Jean-Marc Todeschini, premier secrétaire fédéral sortant, qui préfère se consacrer désormais à son rôle de premier questeur au Sénat. Le vote des militants ne devrait pas présenter de surprise et confirmer l’avance de Jean-Pierre Liouville.

Laurent Kalinowski, député-maire de Forbach, était visiblement satisfait du retour dans le Bassin houiller de cette grande messe socialiste. Laurent Kalinowski a rappelé à ses camarades venus de l’ensemble du département les « difficultés que connaît le Bassin depuis la fin de la mono-industrie des mines, mais aussi nous devons assumer la situation laissée par la droite » .

Différents ténors socialistes étaient présents comme Jean-Pierre Masseret et Jean-Marc Todeschini qui a après dix-neuf années passées à la tête du PS Moselle, passe la main : « Je pars avec le sentiment du devoir accompli avec toute une équipe, pour que nos idées progressent en Moselle », a déclaré le sénateur Todeschini, qui n’a pas manqué d’adresser quelques louanges à la politique présidentielle après « la belle moisson de mai et juin », tout en mettant en garde sur le fait d’« être vigilant et rappeler aux ministres le respect de la parole donnée à nos concitoyens, notamment sur le maintien du statut du mineur ».

A la tribune, des intervenants ont abordé différents thèmes qui seront sans doute repris au congrès national de Toulouse les 26, 27 et 28 octobre prochains. Michel Liebgott, député-maire de Fameck, a dénoncé les propos de Jean-Pierre Jouyet, président de la Banque publique d’investissement (Lire RL de samedi). « Evoquer un "canard boiteux " pour parler du site sidérurgique de Florange traduit une totale méconnaissance de ce dossier et peut nuire au travail engagé pour la reprise de ce site », s’insurge le député qui connaît bien le dossier phare de sa circonscription. Alors que certains, à l’image d’Hacen Lekadir conseiller délégué à la vie étudiante à Metz qui a fustigé le cumul des mandats, Michel Liebgott a insisté sur le fait qu’« il ne faut pas avoir honte d’être maire et député. Le mandat local est important pour tisser des liens avec la population, qui a besoin de rencontrer ses élus ».

Claude DI GIACOMO. (RL 23/10/12)

Le temps est désormais au retour à la politique et au travail parlementaire. Le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, s’est exprimé ce matin à propos des prix élevés des carburants et des prévisions de croissance pour 2013 mais également sur le rehaussement du seuil du Livret A, mesure inscrite dans le programme de François Hollande visant à soutenir la construction de logements sociaux dans notre Pays qui en manque cruellement.

La hausse du prix des carburants inquiète légitimement les français tant cette dépense pèse sur leurs budgets. Conscient de cela, le Premier Ministre a ainsi indiqué que l’Etat allait agir sur la fiscalité pour faire baisser le prix des carburants, précisant que cette mesure serait transitoire dans l’attente d’un nouveau mécanisme de régulation à définir et ajoutant que les producteurs et distributeurs devraient également participer à cet effort sur les prix.

A propos de la croissance nulle trois trimestres de suite et des prévisions de croissance, le Premier Ministre, conscient des difficultés économiques de la zone Euro, a par ailleurs évoqué un abaissement de la prévision de croissance pour 2013. Ceci signifie que de nouveaux choix budgétaires devront être opérés dans le cadre de l’examen de la Loi de Finances pour 2013, qui débutera à l’automne à l’Assemblée Nationale, afin de maintenir l’objectif de 3% de déficit public l’année prochaine.

Sur le Livret A, François Hollande avait promis un doublement du seuil de non imposition (actuellement de 15.300 €) sur le quinquennat en vue de financer la construction de nouveaux logements sociaux. Celui-ci, toujours d’après le Premier Ministre, sera augmenté immédiatement de 25% puis relevé une seconde fois, encore de 25%, d’ici la fin de l’année. Ne pas doubler immédiatement le seuil me semble être une bonne chose car cela aurait immanquablement entraîné des transferts d’épargne trop importants et trop rapides, lesquels n’auraient pas pu être exploités tout de suite par les opérateurs de la construction de logements sociaux. Il est préférable, selon moi, de faire cette réforme par étapes afin d’éviter un effet d’aubaine fiscal sur le court terme qui ne servirait pas l’objectif de développement des logements sociaux dans notre Pays.

Cette semaine sera également celle du versement pour des millions de français de l’Allocation de Rentrée Scolaire (ARS) qui a été revalorisée de 25% cette année comme l’avait promis François Hollande. Ainsi, en moyenne, les parents percevront entre 70 € et 80 € de plus par enfant par rapport aux montants versés en 2012. Un petit coup de pouce bienvenu pour de très nombreuses familles en ces temps difficiles.

Bonne rentrée à tous 

Michel LIEBGOTT