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21 décembre 2008 7 21 /12 /décembre /2008 09:57
Article RL - 21/12/08 - Pages Régionales

Corus investira à Hayange pour fabriquer des rails grande longueur. Le site deviendra ainsi plus compétitif dans la perspective de la relance des lignes à grande vitesse.

«J’ai le plaisir de vous confirmer l’avancement du projet d’investissement de rails à grande longueur sur le site de Hayange.» Phil Dryden, patron de la division des produits longs de Corus, l’a annoncé, par écrit, à Michel Liebgott, député-maire de Fameck. Un engagement attendu en faveur de l’usine de l’ex-Sogerail à Hayange. Phil Dryden compte même venir sur place rencontrer le député au cours du premier semestre 2009. Corus Rail, qui emploie 450 personnes, produit à Hayange quelque 330 000 tonnes de rails avec des blooms venant d’Angleterre par train. L’usine a, ainsi, produit 80 000 tonnes de rails destinés à la ligne à grande vitesse du TGV Est. Des laminés de 80 m de long. Mais pour être plus compétitif, le projet de fabriquer encore plus long a été lancé. Il nécessitera quelque 30 à 35 M€ d’investissements, à la fois dans le process et dans l’extension des bâtiments. Corus Rail pourrait alors faire sortir des rails de 108 m de longueur.


Demande en hausse

Ce n’est pas un record, une société autrichienne en fabrique de plus de 110 m. En attendant, la finalisation de cet investissement pérennise le site et surtout lui permettra, sans, doute de répondre à une demande qui ne va pas manquer dans les mois à venir. Le plan de relance du gouvernement privilégie la construction de lignes à grande à vitesse alors que RFF (Réseau ferré de France), filiale de la SNCF, s’engage dans des années de travaux de réfection et de renouvellement de ses lignes ferroviaires classiques. La direction du groupe avait été interpellée par les syndicats et les politiques sur cet investissement qui se faisait attendre. En mai, le député Liebgott était venu avec Ségolène Royal sur le site, avant d’adresser une missive à RatanTata, PDG du groupe indien Tata Steel qui a acquis le sidérurgiste anglais Corus, il y a deux ans, l’invitant à venir en Lorraine. En novembre, M. Muturamann, n°2 de Tata Steel, confirmait de Bombay, lors d’une signature de contrat avec CMI, le groupe belge de Bernard Serin, tout l’intérêt de développer ses installations en Europe (lire RL du 8 novembre). La réponse est venue de Londres. Pour l’heure, le groupe indien Tata semble accorder encore toute confiance et autonomie à Corus. Une bonne nouvelle pour cette usine créée en 1892 à Hayange.

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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 14:43

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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 14:10

Philippe VARIN, Président Directeur Général de CORUS, et Phyl DRYDEN, directeur des produits longs, ont répondu à mon courrier sollicitant, au nom de la direction du site de Hayange-Nilvange et des organisations syndicales, des investissements pour la réalisation de "rails grande longueur" sur le site CORUS de Hayange.

Ces courriers font suite à la visite du site que j'avais organisée en présence de Ségolène ROYAL en mai dernier et à la réponse de Ratan TATA (propriétaire via TATA STEEL de CORUS) à un courrier que nous lui avions transmis immédiatement après notre rencontre avec les organisations syndicales.

Dans ce dernier courrier daté du 16 décembre, Phyl DRYDEN, Directeur de la division produits longs, confirme les études d'investissements pour le site de Hayange et indique qu'il nous recevra sur site au cours du premier trimestre 2009.

Pour lire la réponse de Philippe VARIN, cliquez sur le lien suivant:
lettre-philippe-varin-corus.pdf lettre-philippe-varin-corus.pdf


Pour lire la réponse de Phyl DRYDEN, cliquez sur le lien suivant:
R-ponse-phyl-dryden-CORUS.pdf R-ponse-phyl-dryden-CORUS.pdf

Michel LIEBGOTT

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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 16:51

J’ai rencontré ce matin, à leur demande, une délégation de lycéens grévistes du lycée Saint-Exupéry de Fameck. Ils m’ont fait part de leur profonde opposition à la réforme du lycée, notamment sa partie concernant la classe de seconde et la semestrialisation des enseignements modulaires.

 

Ils ont également exprimé leur satisfaction de voir la réforme repoussée, considérant qu’ils n’avaient pas été concertés quant aux modalités de cette énième réforme, comme les enseignants d’ailleurs. Tous m’ont dit vouloir poursuivre la mobilisation, notamment en raison des déclarations de Xavier DARCOS, Ministre de l’Education Nationale, après la décision de moratoire. Il a en effet indiqué à la presse « qu'il s’agissait simplement de reculer pour mieux sauter ».

 

Ils motivent également leur mouvement par le décalage entre l’affichage politique du Gouvernement et la réalité constatée entre les murs de l’Ecole de la République. A cet effet, ils ont vivement protesté contre les suppressions de postes qui se traduisent par des classes surchargées et des conditions de travail dégradées.

 

Pour eux, la célérité du Gouvernement ne permettra pas d’aller au bout des choses. Ils veulent au contraire une réforme du lycée qui fasse l’objet d’une très large concertation, qu’elle soit réfléchie sur le fond et applicable dans les faits.

 

Michel LIEBGOTT     

 

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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 07:21
Je suis profondément attristé par l’annonce du décès de mon ami Jean-Marie FRANCOIS.

 

Elu maire de Florange la même année que moi, en 1989, nous avons débuté ensemble notre parcours d’élu local. Autant rapproché par la proximité géographique que par le même souci de vouloir nouer rapidement un partenariat entre toutes les communes de la vallée de la Fensch, j’avais soutenu et contribué à toutes ses initiatives en ce sens.Parmi celles-ci, la plus emblématique, la plus importante à ses yeux je crois, fut la création de la Communauté de Communes du Val de Fensch qui allait devenir en 2000, la première Communauté d’Agglomération créée en Lorraine.

 

Je veux saluer son parcours militant, sa fidélité et ses combats politiques, son engagement associatif toujours emprunt d’un esprit de solidarité et d’affection à l’endroit des autres.

 

J’ai encore le souvenir d’un repas de l’ACAT, association, comme tant d’autres, qu’il portait dans son cœur, où nous avions longuement discuté de petits sujets du quotidien comme des grands dossiers qui agitent le monde.

 

C’était ce qu’il aimait: débattre, échanger mais aussi décider, car il n’y a que dans l’action que l’on peut marquer l’histoire d’un territoire et se mettre au service de sa population.  

 

C’est un grand bonhomme pour qui j’avais beaucoup de respect qui s’en est allé. Il me manque déjà comme il manque à sa famille, à ses proches, à toute notre vallée et à notre Région qui lui doivent beaucoup".
 
Michel LIEBGOTT
Maire de Fameck
Député de la Xème circonscription de Moselle

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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 16:51

Par un courrier daté du 17 octobre dernier, j'avais interpellé Madame le Garde des Sceaux, Rachida DATI, pour lui faire part de ma plus vive inquiétude concernant la série de drames qui avaient eu lieu dans la maison d'arrêt de Metz Queuleu. Tout particulièrement choqué par le suicide d'un adolescent de seulement 16 ans, j'ai demandé à Madame le Ministre de la Justice de reconsidérer totalement la politique de détention des mineurs, de donner des moyens à la justice et au milieu carcéral, pour que de tels drames ne puissent plus avoir lieu.

Pour lire la lettre adressée à Madame le Garde des Sceaux, cliquez sur le lien suivant:

Lettre-de-Michel-LIEBGOTT---Rachida-DATI.pdf Lettre-de-Michel-LIEBGOTT---Rachida-DATI.pdf 


Pour lire sa réponse, cliquez sur le lien suivant:

r-ponse-de-rachida-dati-metz-queuleu.pdf Réponse-de-Rachida-dati-metz-queuleu.pdf 

 
Michel LIEBGOTT

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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 09:08

Après la fermeture de l’aciérie et du TAB de l’usine ArcelorMittal de Gandrange il y a à peine 6 mois, le conseil communautaire de la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch, exprime par cette motion sa plus ferme opposition au nouveau plan de suppression de 1400 emplois en France (25% du plan à l’échelle européenne), annoncé par le leader mondial de la production d’acier.  

 

Malgré les efforts substantiels demandés au personnel en cette période de crise (utilisation des comptes épargnes temps, solde des congés payés, gains de gestion à hauteur de 750 millions d’euros…), en dépit d’une baisse de production de l’ordre de 35% à l’échelle mondiale et de la division par deux de ses projets d’investissement, le groupe a donc décidé de sacrifier, une fois encore, l’emploi alors même que le contrecoup de la fermeture de Gandrange n’a pas été absorbé et que la question du reclassement de ses salariés est encore pleine et entière.

 

Nous, conseillers communautaires, considérons que le groupe ArcelorMittal par cette décision cherche à rassurer ses actionnaires au détriment des salariés et des emplois dans nos bassins. Le Directeur Général d’ArcelorMittal France l’a d’ailleurs admis, quand il a annoncé hier, à la presse, que « le groupe ne peut pas priver ses actionnaires de dividendes ». Il fait donc clairement le choix de l’actionnariat.

 

Nous ne pouvons admettre et accepter ce discours alors que le groupe a enregistré au troisième trimestre 2008, 3,8 milliards € de bénéfices nets, soit une hausse de 27%, et que son bénéfice en 2007 a dépassé les 10 milliards de $.

 

De surcroît, nous pensons que ce plan de départ volontaire n’est pas une réponse à un besoin conjoncturel. C’est au contraire le moyen pour ArcelorMittal de réduire ses coûts de structure pour satisfaire son besoin de liquidités. Lakshmi MITTAL, compte tenu du poids de sa dette liés à ses multiples acquisitions (30 milliards de $), est aujourd’hui incontestablement rappelé par les banquiers. Ce n’est pas aux salariés et à nos populations de payer le prix de la stratégie de conquête de M. MITTAL.

 

Nous, conseillers communautaires, considérons également qu’il est illusoire de penser qu’un plan de départ volontaire, dont on  ne connaît pas encore les modalités et la répartition géographique, puisse être une solution alors que la conjoncture ne s’y prête aucunement. Qui pourrait en effet prendre le risque d’une nouvelle orientation professionnelle, alors que notre pays continue de détruire de l’emploi, notamment dans le domaine industriel ?

 

Ce plan brutal et non concerté est disproportionné par rapport à la réalité de la situation économique. Dans l’hypothèse où il aboutirait, des conséquences probablement rédhibitoires affecteraient la bonne marche de l’outil de production. De même, il est à craindre une perte de compétence massive et non maîtrisée qui pourrait générer à terme des difficultés techniques et donc de compétitivité. Incontestablement, les personnels hautement qualifiés qui pourraient quitter le groupe manqueraient cruellement au moment de la reprise d’activité.   

 

Nous demandons donc au groupe ArcelorMittal de surseoir à la mise en œuvre de ce plan funeste pour notre territoire et sa population. Nous lui demandons également de :

 

-     de répondre à l’appel au secours des entreprises de sous-traitance locale qui connaissent avec l’arrêt d’activité des hauts-fourneaux (en plus de l’aciérie de Gandrange et du TAB) une situation plus que difficile ;

-     de respecter ses engagements vis-à-vis de ses fournisseurs ;

-     de confirmer sa volonté de pérenniser les installations de production (300 millions d’euros), en particulier celles de la filière liquide en engageant immédiatement tous les travaux nécessaires (cooper, hauts-fourneaux…) ce qui permettrait de surcroît de soutenir l’activité, actuellement atone, des entreprises dans notre bassin d’emploi ;  

-     de poursuivre sa stratégie d’investissement dans le projet de captage-stockage CO² d’autant plus nécessaire que le coût de la tonne émise devrait fortement s’accroître ces prochaines années ;

-     de respecter ses engagements de reclassement des salariés de Gandrange, vers les sites de Florange et du Grand Duché de Luxembourg

-     d’engager comme promis les 30 millions d’euros pour le LCB de Gandrange et les 124 postes qui vont avec; 

-     d’entendre le message des partenaires sociaux que nous soutenons, des salariés qui se sont déplacés à Saint-Denis hier et de l’ensemble des populations du bassin d’emploi que nous représentons.

 

Nous demandons par ailleurs au Président de la République de respecter l’ensemble de ses engagements pris lors de sa venue sur le site de Gandrange en février dernier :

-     la création d’un centre de formation pour les métiers de la métallurgie en lien avec ArcelorMittal,

-     la mise en place d’un fonds d’investissement à hauteur de 20 millions d’euros, financé par ArcelorMittal, l’Etat et les collectivités locales 

-     la création  de centrales électriques en lien avec POWEO,

-     et enfin la mise en oeuvre d’une étude de faisabilité du captage-stockage du CO² produit par les unités industrielles de Hayange

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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 10:38

Notre pays continue de détruire plus d'emplois qu'il n'en crée. Au troisième trimestre 2008, la perte nette d'emplois, c’est-à-dire l’écart entre les créations et suppressions d’emplois, s'élève à 12.800 (-0,1 % comparé au trimestre précédent, +0,8 % sur douze mois). L'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss), fédérant les Urssaf et dont le champ de calcul différent, a pour sa part annoncé 71.000 destructions d'emplois (-0,4 %), après une stagnation au deuxième trimestre.


Le ralentissement de l'emploi se fait donc de plus en plus nettement sentir dans les secteurs clés de l'activité économique française, l'industrie et la construction. Ce sont ainsi près de 19.000 postes qui ont été détruits depuis le début de l’année dans les domaines industriels et ces chiffres pourraient s’accroître encore avec les plans sociaux annoncés par de nombreuses sociétés, notamment dans notre Région (ArcelorMittal, Holcim, STIPS...). Malheureusement force est de constater que certains groupes, tel ArcelorMittal, profite de la crise comme d'un effet d'aubaine que nous dénonçons.


Le domaine de la construction qui a longtemps dopé la croissance est également touché très directement par la
crise financière et bancaire. Il enregistre lui aussi une baisse très importante.


Du côté de l’intérim, les chiffres sont eux-aussi extrêmement mauvais : - 28.700, soit autant que pour l'ensemble du troisième trimestre. C’est là la confirmation de l’impact très négatif de la défiscalisation des heures supplémentaires, mesure totalement à contretemps d’un point de vue économique.

Dans ce contexte tendu, il n’est d’ailleurs pas inutile de noter tout l’intérêt de l’instauration en son temps des 35 heures qui ont permis aux salariés de créer un capital temps et de pouvoir l’utiliser actuellement de manière à éviter, tant que faire se peut, le chômage partiel.   


Michel LIEBGOTT


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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 11:15

Je m’opposerai avec détermination à la généralisation du travail le dimanche, annoncée par le gouvernement. Mon opposition résolue à cette proposition de loi soutenue par le Gouvernement se fonde, au moins, sur cinq éléments:

 

- Je fais d’abord le constat que l’interdiction de travailler le dimanche est déjà assortie de nombreuses exceptions, qui répondent largement aux besoins des entreprises, notamment dans l’industrie et le commerce.

- Ensuite, je pense que l’ouverture sans condition des magasins et usines le dimanche serait lourde de menaces pour les salariés. Contrairement aux affirmations du gouvernement, le libre consentement à une telle organisation du travail serait en pratique impossible à vérifier, en particulier en période de difficultés économiques. Les possibles chantages à l’emploi vont en réalité anéantir toute prétendue liberté de choix, même si le Gouvernement évoque le volontariat. Cette évolution aurait donc inéluctablement pour conséquence de contraindre des milliers de salariés à travailler le dimanche.
- Je crois qu’il faut également et réellement s’inquiéter des propos tenus par Monsieur Châtel, laissant entendre que le doublement de la majoration salariale pour travail le dimanche pourrait être remis en cause. Une telle décision signifierait, ni plus, ni moins, que le dimanche deviendrait, d’un point de vue salarial, un jour comme les autres.
- De même, autoriser l’ouverture des magasins le dimanche constituerait immanquablement une rupture d’égalité injustifiable entre entreprises, notamment dans le commerce. En effet, seules les grandes enseignes auraient en réalité les moyens financiers et humains de faire travailler ainsi leurs salariés, ce qui créerait une situation de concurrence déloyale très défavorable aux petits commerçants et aux artisans. De l’avis de nombreux experts, ce sont des dizaines de milliers d’emplois qui seraient ainsi menacés dans le petit commerce. En conséquence, ce qui pourrait être gagné d’un côté serait perdu de l’autre et probablement de manière plus importante.
- Enfin, comme beaucoup de français, je veux réaffirmer mon attachement au principe d’une journée de repos hebdomadaire commune à un maximum de salariés de ce pays. Il en va de la conciliation de la vie professionnelle avec la vie personnelle, familiale, culturelle, militante, associative, sportive et de l’harmonie de l’ensemble de la société.

 

Laisser entendre que l’extension du travail le dimanche peut être une réponse aux problèmes des Français en matière d’emploi et de pouvoir d’achat, est une escroquerie comparable à celle que constitue le discours de ces 18 derniers mois s’agissant notamment des heures supplémentaires. « Aujourd’hui, ce n’est plus travailler plus pour gagner plus, c’est tout simplement pouvoir travailler ».

Michel LIEBGOTT

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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 08:59

Raillant «les mesurettes» du chef de l'Etat, l'élue socialiste a proposé hier aux syndicalistes d'ArcelorMittal de conduire une délégation pour rappeler le président à ses engagements vis-à-vis des sidérurgistes.

Nous sommes tous des élus socialistes. Je ne ferai aucune polémique politicienne, par respect pour les salariés qui traversent des moments graves. »Pour Ségolène Royal, l'absence à ses côtés de tout représentant de la rue de Solférino ne constitue en rien un indicateur. Tout juste un motif de polémique auquel l'élue poitevine refuse de donner prise. Certains attribueront cette 3e visite de l'année dans le bassin sidérurgique mosellan à un travail acharné de présidentialisation de son image. Au moment où le chef de l'Etat dévoile son plan de relance, dont elle minimise aussitôt l'impact, Royal revient vers les salariés d'ArcelorMittal : « Moi, je tiens mes promesses », explique-t-elle, sans qu'il lui soit besoin d'en dire davantage. Les syndicalistes réunis en mairie de Florange acquiescent : « La venue du président de la République, on l'attend. La plaque de marbre est prête, il reste encore quelques semaines avant la fin de l'année », relève en écho l'un d'eux, qui s'empresse d'ajouter dépité : « Mais il est vrai que les promesses n'engagent que ceux qui les croient. »

«L'avenir de nos marmites»

Bien qu'à l'écoute, Ségolène Royal n'est pas venue les mains vides. Plan de relance pour plan de relance, l'ex-candidate à l'Élysée préconise la suppression du paquet fiscal : « Ce qui permettrait d'assurer un 13e mois à 8 millions de Français », indique-t-elle face à une nuée de caméras. Second volet de la fusée : « La suppression des niches fiscales représenterait un chèque pour Noël d'un montant de 1 000 €, pour 20 millions de salariés » aux revenus modestes.
A leur tour, les sidérurgistes martèlent leurs priorités, au premier rang desquelles l'application urgente des promesses d'investissement de plus de 300 M€ sur les hauts fourneaux. « Ce qui nous inquiète, c'est l'avenir de nos marmites », expédie le cégétiste Georges Muschiati. « D'autant qu'on dispose d'un outil performant », complète le cédétiste Edouard Martin, en explicitant : «Le meilleur coût mondial du collé à chaud. »
En terme d'emploi, 2008 restera pour la vallée une année noire : « Aux 1 400 emplois que Mittal veut supprimer en France, et qui vont principalement peser sur les grands bureaux de Florange, il faut ajouter les 600 suppressions déjà actées de Gandrange et les 400 sous-traitants à la ramasse », glisse avec consternation un représentant de la CFE-CGC. Royal en tire un nouvel argument : « Je ne vois pas comment on fait un plan de relance sans disposition pour soutenir la sous-traitance », objecte-t-elle en fustigeant « le cynisme » du locataire de l'Élysée, auquel elle reproche « d'avoir perdu le sens des réalités ». Question méthode, l'oratrice s'interroge sur la marche à suivre : « On ne va pas lui réécrire une nouvelle lettre, mais je suis prête à lui demander une audience et à conduire une délégation », propose-t-elle à ses hôtes, qui acceptent aussitôt l'offre de service. En attendant, Royal intime à Nicolas Sarkozy de « réduire l'écart entre le discours et les actes ». «Dans son plan de relance, le chef de l'Etat indique vouloir le remboursement des subventions publiques investies dans les entreprises qui suppriment des emplois alors qu'elles sont bénéficiaires. Voilà l'occasion rêvée de passer aux actes », conclut-elle, consciente du succès rencontré par sa suggestion.


Article du RL (05/12/08)
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