Fameck donne le rythme

À partir du 20 janvier 2014, les enfants scolarisés à Fameck auront accès à 3h gratuites d’activités ludiques et sportives par semaine. L’initiative a été lancée dans le cadre des nouveaux rythmes scolaires.

 Fameck est de ces élèves zélés. Qui, non contents d’appliquer les consignes venues "du haut", se payent le luxe de faire du rab.

Cette attitude de "premier de la classe", la ville de Michel Liebgott l’a adoptée dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, mise en application à la rentrée 2013 dans les écoles primaires de Fameck. « Le service périscolaire donne entière satisfactio n , souligne Michel Liebgott. Ça nous encourage à mettre en œuvre de nouveaux projets ! »

Autant dire qu’à Fameck, on n’a pas attendu bien longtemps avant de lever le doigt bien haut. Dans le cartable du premier magistrat, un bonus : la mise en place, dès le 20 janvier 2014, de nouvelles activités gratuites pour les enfants scolarisés.

Demande à satisfaire

Concrètement, les enfants seront accueillis deux fois par semaine les mardis et jeudis de 15h45 à 17h15, après la fin des cours. « Les journées les plus pertinentes puisque ce sont celles pour lesquelles nous avons le plus d’inscrits à l’accueil périscolaire », spécifie le maire.

Cette amplitude horaire permettra aux enfants, après une pause goûter, de se rendre vers les équipements adaptés, notamment pour les activités sportives.

La Ville ne s’est pas lancée à l’aveugle. Cette initiative résulte d’une enquête téléphonique menée en amont par le personnel communal auprès des familles. 827 enfants ont répondu favorablement, a priori. « Presque un sur deux , résume Michel Liebgott. Cela montre qu’il y a une vraie demande ! »

Dès lors, pas question de planter les enfants devant des planches de coloriage. D’autant plus que l’État a dégagé une enveloppe de 144 000 € pour mener à bien ces actions. « Nous avons sélectionné une palette intéressante d’activités », s’enthousiasme le premier magistrat, citant pêle-mêle des séances de calligraphie, d’arts médiévaux, des ateliers marionnettes, de l’art floral, de la danse country, hip-hop, etc.

« Pas de prolongement de l’école »

Aux manettes pour encadrer les enfants, près de 95 intervenants : du personnel communal, des associations sportives et culturelles, des intervenants extérieurs et cinq enseignants, payés 25€ de l’heure. « N’aurait-il pas été possible, intervient Dominique Baroni, pour l’opposition, de solliciter des demandeurs d’emploi ou des étudiants au lieu des enseignants volontaires ? »

La perspective ne semble pas rebuter Michel Liebgott, « preneur de toute suggestion ». « Nous avons tout de même une exigence de qualité . Nous ne pouvions pas refuser ces cinq professeurs qui, nuance-t-il, proposeront des activités en lien avec des passions personnelles. Ce n’est pas un prolongement de l’école ! »

Françoise Sperandio, elle, n’a pas l’intention de se laisser convaincre par la richesse du programme. « À l’heure où le modèle éducatif français est en régression, les enfants ont-ils vraiment besoin d’activités en plus ? , objecte l’autre voix de l’opposition. I l me semble qu’ils ont plutôt besoin d’apprendre les fondamentaux d’une autre façon. » Pour elle, ce sera mention insuffisant, donc. Avec en guise de note, une abstention, à laquelle se joint Dominique Baroni. Pour les bons points, on repassera… (RL en date du 18/12/2013)