Le Directeur Général de Tata Steel France, Gérard Glas, m’a informé ce jour que son groupe était entré en négociation exclusive avec le fonds d’investissement britannique Greybull Capital, investisseur de long terme dans les domaines de l’industrie, de la technologie et de l’énergie, pour une acquisition de sa filière européenne de « produits longs ». Une première tentative de ce genre avec le groupe américain Gary Klesh, à la réputation plutôt sulfureuse, avait achoppé au cours de l’été dernier.
L’usine de production de rails située principalement sur le ban communal de Nilvange, considérée comme la plus compétitive du groupe Tata Steel, employant près de 500 salariés et qui a récemment décroché un nouveau contrat avec SNCF Réseau à hauteur de 1 milliard d’euros compte tenu de son haut niveau de compétences, fait donc de nouveau partie des tractations.
En tant que parlementaire, au regard des enjeux pour notre territoire et dans l’intérêt de la sidérurgie française en proie à des difficultés conjoncturelles importantes, j’ai immédiatement saisi les services du ministre de l’industrie, Emmanuel Macron, pour que cette opération d’acquisition soit regardée avec la plus grande attention. Et ce d’autant plus que le secteur ferroviaire est considéré comme stratégique et qu’à ce titre les investissements étrangers sont soumis à autorisation expresse de l’Etat.
En tout état de cause, dès la rentrée parlementaire le 12 janvier prochain, je ne manquerai pas d’interroger par le biais d’une question orale sans débat le ministre de l’industrie sur ce sujet ô combien important pour la vallée de la Fensch, pour les 500 salariés de la seule usine française de fabrication de rails où un peu plus de 52 millions d’euros ont été investis ces 5 dernières années.
Ce sujet sera également évoqué le lendemain, le 13 janvier, toujours à l’Assemblée Nationale, lors d’un débat sur la sidérurgie et la métallurgie françaises et européennes dans le prolongement de la commission d'enquête sur la situation de la sidérurgie et de la métallurgie françaises et européennes dans la crise économique et financière et sur les conditions de leur sauvegarde et de leur développement créée le 23 janvier 2013, présidée par Jean Grellier et dont j’étais membre.