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Le blog de Michel LIEBGOTT, député socialiste de la Moselle

Rois en leur quartier : ateliers jeunes de Batigère

 

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L’art comme vecteur d’ouverture et d’engagement citoyen. La formule fonctionne depuis 1995 avec Batigère. Aux côtés de ses partenaires, le bailleur social a inauguré une sculpture réalisée par les ados du quartier de Rémelange. 

Ils se sont approchés timidement, en riant nerveusement. Pas vraiment à leur aise. Et puis le voile recouvrant la sculpture, installée depuis le mois d’avril à l’angle des rues de la petite Fin et de Colmar, s’est envolé. Révélant un personnage haut en couleur. Une pétillante reine de jeu d’échecs. Leur reine, façon pop. Les ciseaux ont refermé leur mâchoire sur le ruban bleu, blanc, rouge. Et là, en plein cœur du quartier de Rémelange, les yeux de ces ados ont commencé à briller.

Les auteurs de cette réalisation en mosaïques, ce sont eux. Des jeunes gens entre 14 et 17 ans, guidés dans leur pratique par l’artiste plasticienne Anne-Cécile Massey dans le cadre des ateliers jeunes de Batigère, en lien étroit avec la municipalité, l’AISF (l’Association d’intervention sociale de la Fensch), Rémelange Services et l’Atelier 131.

L’art dans la rue

Voici plus de dix-huit ans que ces structures travaillent main dans la main pour intégrer la pratique artistique à leur politique d’animation de quartier. Celle-ci comprend des actions de nettoyage, de remise en peinture de soubassements d’immeubles, des travaux de rénovation. « Toutes ces actions contribuent à améliorer le cadre de vie et créer du lien avec les habitants », synthétise Michel Ciesla, directeur général adjoint Batigère Sarel. Derrière la formule, des équipes mobilisées et des jeunes qui se sont volontiers laissé porter par ces projets fédérateurs. « On y a mis du cœur ! », s’exclament Farah et Ines. Les deux jeunes filles ont participé à la réalisation de la base de la sculpture faite de béton cellulaire pendant les vacances de la Toussaint. Au printemps, un second groupe s’est attelé au mosaïquage.

De ce formidable travail d’équipe est née une dynamique prompte au développement des échanges, à la découverte de l’autre. Les chantiers jeunes, menés par l’AISF, ont aussi cette vocation. « Mais le support artistique apporte une vraie valeur ajoutée , appuie Farela Debza, chef de service au club prévention de l’AISF. Ça démocratise l’art dans des zones parfois difficiles, où l’accès à la culture n’est pas toujours évident. »

La présidente de l’association acquiesce. Permettre à une tranche fragile de la population fameckoise de toucher du doigt une pratique artistique à des fins citoyennes, ça marche. « C’est une façon de leur faire prendre confiance, de régler certaines inhibitions », murmure la discrète Jeanine Neveux. Elle en est convaincue, le groupe est facteur d’ouverture et générateur de mieux-être.

Le début d’une histoire ?

« C’est une fierté de réaliser quelque chose pour notre ville, d’en parler autour de nous, à nos parents » , s’enthousiasme encore Ines. Son regard mordoré scintille. « Ces ateliers, ça crée un esprit de communauté. Vous devriez voir les mosaïques que l’on a faites cet été avec le club… ».

À l’image du visage de la Reine du quartier, celui du maire rayonne. « Cette sculpture a le sourire, c’est le plus important ! , lançait Michel Liebgott au moment de l’inauguration. Et o n ne va pas s’arrêter là… »

Parions que le « roi des jeux » aura bientôt toutes ses pièces. (RL en date du 24/09/2013)


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D
Bonjour tres beau travail et un grand remerciement a farela qui s'implique tres courageusement sur famek et cela au prix parfois de sacrifices chapeau de la part de son frère.
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